Les Fortifications de Rochechouart

Tour de la place Marchedieu (Place Marquet)

C’est au IV » siècle que Rochechouart fut fortifié. Ces fortifications étaient en bois, pour la plus grande partie; mais au x° siècle elles furent reconstruites en pierres et à ciment.

Elles consistaient en une dizaine de tours, en fossés larges et profonds, en un mur d’enceinte haut de quarante pieds et épais de sept à huit. Dans l’intérieur de ces murailles était un chemin couvert qui mettait les hommes d’armes, les arbalétriers à l’abri des traits de l’ennemi. On assure que la ville est percée de souterrains par lesquels on pouvait communiquer avec le château et les tours des remparts.

Le mur d‘enceinte partait de chaque côté du château, décrivant une ellipse, et s’étendait à droite, du côté de la tour du Lion, au marché, au foirail, à la route, revenait par la place Marchedieu ( Place du Docteur Marquet), les charmilles ( Boulevard Carnot) et l’allée du château. Dans ce parcours on voit encore plusieurs tours, des parties du mur d’enceinte avec des meurtrières, des canonnières et ouvertures pour mousquet, pratiquées dans la muraille depuis l’invention de la poudre.

Au nord, à gauche en entrant dans le château, s’élève le donjon seigneurial, tout en pierres de taille; il était le symbole de l’autorité et de la puissance du seigneur; bâti sur le lieu le plus élevé, ce donjon servait à découvrir l’ennemi ; sa hauteur dépassait celle du clocher, qui lui—même était très élevé.

La ville de Rochechouart avait trois portes principales : au midi, près de la maison de M. Précigout, la porte du Pic; à l’est, la porte Bereau, au bas de la Grand‘Rue; au nord, près de l’habitation de M. Gendron, la porte Marchedieu. Outre ces trois portes, que nous pourrions appeler monumentales, il y en avait trois autres plus petites pour les piétons. La première, appelée la porte du Grippé, se trouvait au bas de la place Dupuytren, au dessous de la halle; la seconde, dite Porte Panard, entre la tour place Marchedieu et la maison de M. de Merlis (Rue Victor Hugo); la troisième, au bas de la charmille, près du château; on l’appelait le Tourniquet. Ces portes ne furent probablement ouvertes que bien plus tard. D’autres petites portes sont dans l‘intérieur de la ville : on en voit deux dans la petite rue du Temple. Dans le système stratégique d’alors, ces portes servaient pour la défense intérieure et faisaient partie des fortifications.

Un Tour Visible du coté des charmilles

Près des portes se trouvaient réunies grand nombre de maisons basses, séparées par de petites rues étroites, s’en allant de tous côtés comme une labyrinthe. Ces maisons étaient habitées par des hommes forts et robustes, qui, pour une cause ou pour une autre, n’avaient point fait partie de la commune et se trouvaient les défenseurs naturels du lieu ou ils étaient groupés. Étaient encore logés dans ces maisons basses et solides, ceux qui, sous la protection des murailles, cultivaient la campagne environnante. Là et dans les tours se trouvaient les garde portes, les officiers, les soldats, les commandants de place.

En dehors du château, sur la place, était un parc, ou enceinte retranchée entourée de pieux qui formaient une barrière; enfin le portail et la herse, espèce de grille ou taillis à grosses pointes de fer, placée entre le pont-levis et les portes de la ville, défendait l‘entrée du château, poste le plus fortifié. Telles étaient les fortifications de la ville de Rochechouart.
L’autorisation de détruire les fortifications avait été donné par le bureau des finances de Poitiers , le 28 mars 1776..

De l’enceinte disparu de Rochechouart, il ne reste que trois tours qu’on aperçoit en bordure de la charmille.

 

 

Tour n° 2 visible au n° 11 bd Carnot

 

 

Tour n° 3 visible au n° 5 du Bd Carnot

 

 

 

 

Mur  entre la rampe des maréchaux et la rue des jardins